Habiter
Résister à la crise du logement et réinventer son mode de vie en Bretagne

Mars 2020, la population française, comme beaucoup d’autres dans le monde, se retrouve confinée chez elle. Alors que beaucoup se retrouvent assignés à résidence, cette crise sanitaire devient un temps de réflexion : dans quel monde voulons-nous vivre ?
Pour certains, la plupart âgés entre 25 et 45 ans, vient alors la remise en question de son logement mais aussi de son mode de vie.L’échelle des priorités bouge. Surgit le besoin d’un « chez soi » mais également la nécessité de plus de temps « pour soi ».
La crise sanitaire a amplifié un mouvement, parfois nommé de « décroissant », basé sur des valeurs écologiques et de rejet du consumérisme. Animés par ces valeurs, de nombreux jeunes décident alors de changer leur mode de vie pour en créer de nouveaux dans le vivre ensemble et plus proches de la nature. Ils prônent le « moins » au profit du « mieux ».

Mais dans un même temps, la crise sanitaire agit sur un marché immobilier déjà en crise avant le Covid. Le prix de la pierre flambe rendant inaccessible la propriété à une large partie de la population. La Bretagne ne fait pas exception et voit, dans les mois qui suivent la crise sanitaire, s’amplifier le fait que de nombreuses maisons soient des résidences secondaires, fermées une grande partie de l’année, alors qu’une jeune génération originaire de ce même territoire n’arrive pas à se loger. Dans certaines villes et villages bretons on assiste à une augmentation de l’immobilier de plus de 40%.

S’ils veulent un « chez soi » et vivre en phase avec leurs valeurs, ces jeunes doivent réinventer la manière d’habiter.